Le jardin Paul-Didier, initialement jardin de la rue du Colonel-Manhès (2005)
Rue de la Jonquière
Créé sur un terrain cédé par Réseau Ferré de France, le long du chemin de fer de la Petite Ceinture, le jardin Paul-Didier est une promenade plantée qui s’étend de la rue de la Jonquière, à la hauteur des rues du Docteur Paul-Brousse et Boulay, jusqu’à la rue Pouchet, près du croisement des rues Ernest-Roche et Navier.
Du côté de la rue de la Jonquière, au-delà d’une grille ceinte de pierre, cette promenade en contrebas de la voie ferrée est très étroite, presque à couvert, et bordée de masses rocheuses. Elle s’élève légèrement, se frayant un chemin entre les bambous et les buddléias de David (ou « lilas d’été »), avant de s’épanouir au cœur d’une végétation moins touffue, qui permet au promeneur de porter le regard de l’autre côté de la voie ferrée, où se dressent de grands immeubles de brique.
La promenade s’élargit parfois et s’ouvre à des aires de jeu et de repos, puis se resserre et file entre diverses plantes qui composent une variété d’essences et de senteurs : graminées, cyprès, yuccas aux feuilles si décoratives, en forme d’épée, romarins parfumés. Dans les endroits plus resserrés, le chemin est bordé de haies taillées comprenant des houx, des troènes et des charmilles.
La promenade rejoint le pont de la rue Pouchet, sous lequel s’engouffre le chemin de fer de la Petite Ceinture. En empruntant un escalier, le promeneur peut rejoindre cette rue et se positionner sur le pont.
De là, la vue sur le jardin bordant la friche de la Petite Ceinture ne manque pas d’intérêt.
A l’angle de la rue Ernest-Roche se dresse l’immeuble collectif construit en 1907 pour les employés de l’usine Goüin, spécialisée dans la construction de locomotives et de machines de filature. Fondée par Ernest-Alexandre Goüin (1815-1885), l’entreprise se situait entre l’avenue de Clichy, la rue de la Jonquière, la rue Boulay et l’actuelle rue Émile-Level. Elle était raccordée à la Petite Ceinture par un embranchement, à l’emplacement même de l’actuel jardin Paul-Didier.
L’usine Goüin évolua en « Société de construction des Batignolles », à l’origine du groupe Spie Batignolles. Au milieu du XIXe siècle, l’activité ferroviaire de l’entreprise Goüin avait favorisé l’implantation d’un premier site immobilier, nommé « cité des Fleurs », entre l’avenue de Clichy et la rue de la Jonquière. De riches ingénieurs y avaient bâti leur demeure, à quelques pas de l’usine Gouïn.
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